La problématique de la faible représentation des femmes dans les postes de prise de décisions, plus particulièrement dans les Assemblées nationale et provinciales, devient de plus en plus inquiétante. C’est dans ce cadre qu’une interview a été accordée ce mercredi 15 mai par la coordinatrice nationale de l’Organisation non gouvernementale pour le développement (ONGD), École de femmes, Kasongo Kisimba Kant Christine à AFRIK-INFO.CD.
Pour elle, la femme congolaise a un rôle important à jouer dans les institutions du pays.
« Je l’ai démontré dans le gouvernement qui vient de déposer sa démission, avec la participation de près de 37% des femmes. On va poursuivre des efforts. L’objectif est de ne pas descendre en dessous de 37% comme on l’a fait avant, peut-être aller à 50% pourquoi pas. Je suis consciente du rôle de la femme dans notre pays et je tiens à promouvoir cela”, a-t-elle lâché.
En outre, la coordinatrice nationale d’Ecole de femmes, une structure qui milite pour les droits des femmes, la responsabilité du faible taux de représentativité des femmes dans les institutions, réside dans la mauvaise foi des leaders des partis et regroupements politiques.
« La cause majeure est due au manque d’accompagnement des femmes par les leaders politiques. Et aussi, le manque des moyens financiers pour notamment postuler, battre campagne », a indiqué Christine Kasongo.
Et d’ajouter: « Par méritocratie, les femmes méritent mieux, et ne pas être représenté dans les hémicycles, c’est justement cette marginalisation dans les chefs de regroupements politiques en privant aux femmes, les moyens nécessaires pour faire face aux hommes. Si peut être, on pouvait mettre des exigences telles que, dans les gouvernements tant provinciaux que national, qu’il y ait au moins une représentativité de 40% des femmes par exemple ».
Rappelons que la semaine dernière, une cellule technique mixte de la masculinité positive a été créée au sein du ministère de genre famille et enfants, avec comme objectif, d’accompagner les femmes dans les entreprises étatiques et para-étatiques, pour leur forte représentativité dans les institutions congolaises.
Lydia Kandolo