Dans un climat politique tendu en République Démocratique du Congo (RDC), Martin Fayulu, l’une des figures de l’opposition, a récemment critiqué le président Félix Tshisekedi pour le retard dans la nomination de la Première ministre.
Selon lui, cette situation, dépourvue de fondement constitutionnel, représente une manœuvre politique inacceptable.
« Le retard dans la nomination du Premier ministre n’a absolument aucune base constitutionnelle », a déclaré Fayulu.
Il a rappelé l’article 78 de la Constitution, qui stipule que « le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci ».
Fayulu a souligné que l’existence d’une majorité parlementaire, soutenue par la coalition de Tshisekedi, l’Union Sacrée, rend le recours à un « informateur » superflu. Il a également noté que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), dirigée par son allié Denis Kadima, a attribué plus de 450 sièges à cette coalition lors des élections de décembre 2023.
De plus, Fayulu a dénoncé ce qu’il qualifie de « stratégie du Stop and Go » de la part de Tshisekedi, qui semble osciller entre des propositions de changement de la Constitution et des réformes constitutionnelles. Selon lui, ces manœuvres ne font qu’obscurcir le véritable enjeu de gouvernance dans le pays.
En appelant à une clarification et à une application rigoureuse de la Constitution, Martin Fayulu souligne l’importance d’un fonctionnement optimal des institutions pour assurer la stabilité et la gouvernance en RDC.
Caroline Kaja