La République Démocratique du Congo via son Vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères et Francophonie, Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, a communiqué, ce mercredi 20 mars 2024, à l’occasion de la journée internationale de la Francophonie.
La République Démocratique du Congo affirme qu’il est inadmissible et contradictoire que l’OIF, qui doit défendre et promouvoir les valeurs de la Francophonie, reste aphone et inactive face à l’agression avérée de la RDC par le Rwanda, dont les troupes ont envahi la province du Nord-Kivu, soutiennent un groupe terroriste le M23 et se livrent à des crimes de guerre et contre l’humanité sur le territoire congolais.
» Ces actes, qui violent incontestablement la Charte de la Francophonie, celle des Nations Unies et les autres instruments juridiques qui régissent les relations internationales, doivent être condamnés sans équivoque par notre Organisation » peut-on lire dans ce communiqué
En outre, il rappelle que la RDC reste le plus grand pays francophone au monde juste après la France, Il est donc évident que par son attitude actuelle, l’OIF ne favorise ni l’unité entre ses membres, ni la confiance en elle. Bien au contraire, elle incite au doute et au désengagement.
» Il est donc grand temps, pour ceux qui ont en charge la gestion de notre organisation, de se ressaisir et de prendre des initiatives courageuses afin que notre organisation contribue véritablement à la solution de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC et ce faisant, au rétablissement de la confiance entre ces deux membres en conflit et de la paix dans la région des Grands Lacs. La Francophonie ne peut espérer prospérer et continuer à susciter de l’intérêt en elle que si elle se réconcilie avec ses valeurs et sa Charte. » a t- il poursuivi
Néanmoins, sans naïveté ni faiblesse, la RDC est convaincue que l’OIF reste une organisation au sein de laquelle, elle a sa place et un rôle important à jouer.
En effet, le Français est la langue officielle de notre pays. Le Français, qui reste une langue de communication et d’accès à la science, sert de trait d’union entre différentes composantes de Notre nation, aux côtés de nos quatre langues nationales et plus de 300 langues locales que nous comptons.
Par ailleurs, la RDC n’entend pas renoncer à son destin de grandeur au sein de cette communauté et ne tournera pas le dos à la Francophonie. C’est ce que nous venions de démontrer, l’année dernière, à travers la tenue des 9e jeux de la Francophonie qui sont, sinon les meilleurs, à tout le moins parmi les plus réussis depuis qu’ils existent.
Pour ce faire, il est impérieux et opportun d’évaluer notre appartenance à la communauté, le rôle que nous jouons au sein des instances de la Francophonie, sur les bénéfices que nous en tirons, comme instrument au service des intérêts des Nations qui la composent. Ce qui devrait nous permettre de prendre des initiatives efficaces afin de participer davantage au leadership de la Francophonie.
Josue Lelo Kid