L’organisation non gouvernementale internationale pour le droit de l’homme (Human Rights Watch), appelle les autorités congolaises à annuler la suspension de Jessy Kabasele et garantir que les journalistes travaillent librement et en toute sécurité.

Dans une publication dénommée « la liberté des médias ne devrait pas être prise pour cible en RD Congo », cette organisation internationale, dénonce la décision du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) qui avait suspendu pour une durée indéterminée le journaliste Jessy Kabasele, suite à son interview avec l’un des chanteurs les plus célèbres du pays, Koffi Olomidé, dans le cadre de l’émission Le Panier, The Morning Show.

Le CSAC a accusé Jessy Kabasele de ne pas avoir recadré les propos de Koffi Olomidé, dont il estime qu’ils sapent d’énormes efforts et sacrifices consentis par le Gouvernement de la République. L’autorité de régulation des médias du Congo a récemment entravé la couverture médiatique du conflit.

En février dernier, le CSAC avait publié une directive demandant aux médias de ne pas diffuser des débats à propos des opérations de l’armée congolaise sans la présence d’au moins un expert en la matière. Il a également demandé aux journalistes d’éviter les émissions à téléphone ouvert sur les opérations militaires et de s’abstenir d’interviewer les forces négatives, un terme vague et imprécis qui laisse la porte ouverte à des interdictions arbitraires.

En avril, le CSAC a recommandé aux médias de ne plus diffuser les informations en rapport avec la rébellion dans l’Est de la RDC sans se référer aux sources officielles. L’autorité de régulation des médias a convoqué Jessy Kabasele et Koffi Olomidé la semaine dernière tandis que les avocats de ce dernier auraient rencontré un procureur le 15 juillet.

Josue Lelo Kid