L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme, (ASADHO), a dans un communiqué de presse signé par son coordonnateur Jean-Claude Katende, ce jeudi 08 février 2024, dénoncé l’embargo financier dont est victime l’ITIE-RDC de la part de certaines autorités de la République Démocratique du Congo, qui refuserait le financement du plan de travail de l’ITIE-RDC sans aucune raison pertinente.
De pied ferme, ASADHO accuse l’IGF et le Ministère des finances d’être derrière cet embargo.
“En effet, il nous revient de plusieurs sources que le Comité national de l’ITIE-RDC n’a plus reçu de financement du Gouvernement, depuis le mois de novembre 2023, pour assurer son fonctionnement et la mise en œuvre des activités contenues dans son plan de travail annuel. L’IGF et le Ministre des finances seraient à la base de cet embargo financier de l’ITIE”, peut-on lire dans le communiqué.
L’ASADHO a également déploré la situation que traverse l’ITIE-RDC et le retard qu’elle accumulent dans l’exercice de ces fonctions
“A ce sujet, le constat est que le Comité national de l’ITIE-RDC n’est plus à mesure de lancer le processus de collecte de données, de financer l’étude de cadrage devant conduire à l’élaboration du Rapport ITIE-RDC 2022. Il est à souligner que ce rapport sera pris comme un des éléments de base de la validation de la République Démocratique du Congo en 2025. Il y a lieu de signaler aussi que le plan de travail et budget annuel 2024 qui reprennent les mesures correctives prescrites par le Conseil d’administration de l’ITIE, lors de la validation de la RD Congo en 2022, ne sont pas encore mis en œuvre faute de moyens financiers. Ces retards qui s’accumulent sont préjudiciables à la mise en œuvre de l’ITIE et pourraient conduire à la suspension du pays ; avec toutes les conséquences”, ajoute le communiqué.
L’ASADHO a recommandé au Président de la République de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour que l’embargo financier qui pèse et au Gouvernement de mettre à la disposition du Comité National de l’ITIE-RDC des moyens financiers suffisants pour le fonctionnement et la mise en œuvre des activités du plan de travail annuel. L’association a également demandé à l’Inspection Générale des Finances des formulés des recommandations à l’autorité budgétaire allant dans le sens d’attribuer au Comité National une ligne de crédit suffisant, enfin au ministère des finances des recommandations à l’autorité budgétaire allant dans le sens d’attribuer au Comité National une ligne de crédit suffisant.
Evodie Koyeni