L’actualité est très mouvementée par le sujet de la révision constitutionnelle qui divise la classe politique congolaise.
Après les déclarations de Félix Tshisekedi à Lubumbashi, qui a réitéré son souhait de vouloir changer la constitution, l’opposant Moise Katumbi a réagi sur son compte X officiel qualifiant les déclarations de Tshisekedi de « mensonges », il l’accuse également de se comporter en dictateur et de mal interpréter l’article 217 de la constitution de la république démocratique du congo.
« Durant six longues années, il a ignoré les préoccupations et les priorités des congolais. Aujourd’hui, la série de mensonges continue. Il prétend que pour mieux diriger, il doit changer la Constitution qui serait la cause des misères de la population. Et sa déclaration stupéfiante sur l’article 217 de notre Constitution, prétendument « concoctée à l’étranger par des étrangers », ne fait que révéler son ignorance des principes juridiques dont la compréhension ne nécessite même pas une expertise en matière constitutionnelle. Pour parvenir à ses fins et croyant peut-être ainsi faire oublier la faim, il s’adonne à une interprétation erronée de l’article 217 de notre constitution qui, dans son esprit et dans sa lettre, n’est ni une innovation ni une particularité de notre constitution. Pire, la souveraineté n’est pas à confondre avec le territoire. », a écrit Moïse Katumbi leader du parti Ensemble pour la république première force politique de l’opposition à l’assemblée nationale.
Pour Moïse Katumbi le temps de la manipulation est passé, le peuple ne se laissera point dupé.
« Le Peuple est suffisamment mature pour ne pas oublier ses souffrances et les remplacer par une fausse panique que l’on voudrait créer en prêchant une déformation des termes constitutionnels clairs! », A-t-il poursuivi.
Plusieurs opposants ont dit non à l’initiative du changement de la constitution soutenue par Félix Tshisekedi et l’UDPS, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Delly Sesanga, Matata Ponyo ont ouvertement exprimé leur désaccord sur cette question.
Pour Félix Tshisekedi il est judicieux de changer la constitution pour l’adapter aux réalités congolaises. Car certaines dispositions de la constitution actuelle bloque le bon fonctionnement des institutions, derrière cette démarche les opposants craignent la modification de la limitation du mandat du président de la république, favorisant Tshisekedi à se présenter une nouvelle fois après l’expiration de son quinquennat.
Lionel KIBULUKU