Les structures Agir pour des Élections transparentes et apaisés (AETA) et le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) ont, après analyse, relevé les faussées dans l’organisation des processus électoraux en République démocratique du Congo, depuis les élections générales du 20 décembre 2023, jusqu’aux celles de l’Assemblée nationale et de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.
Dans un communiqué conjoint, consulté par Afrik-info.cd ce jeudi 23 Mai, ces deux structures ont, après un monitoring, dénoncé les différentes pratiques de corruption, fraude et tricherie, auxquelles les politiciens recourent pour espérer à la victoire lors des élections.
Il s’agit entre autres, de la remise des cadeaux aux électeurs, favorisant un clientélisme électoral, le versement des pots de vin aux membres de la CENI, le monnayage des votes par les grands électeurs, la surfacturation du matériel de vote, le monnayage des arrêts et décisions judiciaires pendant les contentieux électoraux.
Outre cela, l’AETA et le CREFDL parle du recrutement des militants des partis politiques au poste d’agent électoral, le financement des candidats par les responsables des entreprises privées, le financement occulte des partis politiques ainsi que l’utilisation des moyens de l’État pour les candidats membres de la coalition au pouvoir.
À en croire l’AETA et le CREFDL, cette corruption électorale, ternit l’image de la nation, compromet l’avenir des futures générations, en plus de constituer un frein pour le développement de la République démocratique du Congo.
« Face aux dangers que présentent la corruption électorale sur le développement de la RDC, AETA et CREFDL estiment que, seul le citoyen peut pousser au changement », lit-on dans ce document.
Ainsi, pour faire face à cela, ces deux structures
recommandent à la population, l’accroissement du contrôle pour l’inscription à l’ordre du jour et le vote d’une loi anti-corruption en RDC; la révision du code pénal congolais, afin de redéfinir les indices de corruption et renforcer les peines.
Mais aussi, la création d’un tribunal spécial anti-corruption, l’inscription et le vote d’une loi relative à l’accès à l’information publique, le renforcement des mesures de prévention et de répression par le pouvoir public.
Horace Codo T