Sans surprise, le Mwalimu a encore marqué d’une frappe enroulée sur la scène politique congolaise. Candidat unique au poste du président du bureau définitif de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a obtenu plus de 400 voix.
Les 413 députés nationaux qui prennent part au vote ont déjà jeté leur dévolu sur le ticket gagnant de l’Union sacrée de la nation, sans surprise, V.Kemrhe obtient le fauteuil de l’Assemblée nationale avec assurance et sans complication.
Kamerhe est sûrement en train de passer l’une de ses belles soirées de sa carrière politique, après avoir dirigé cette institution au régime de Joseph Kabila dont le sort a été désastreux, car après avoir émis quelques oppositions au pouvoir en place, celui qu’on surnomme «le pacificateur» a été éjecté comme la salive dans la boucle d’un alcoolique par les kabilistes de l’époque, dont la majorité sont aujourd’hui de pro-Tshisekediste.
Comme grâce, Kamerhe s’est retrouvé aux côtés de Félix Tshisekedi après le fiasco de « Genève», où ensemble ils ont remporté l’élection présidentielle de 2018, et le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), (un parti politique né après le divorce avec Joseph Kabila), a été nommé directeur de cabinet du nouveau chef de l’État Félix Tshisekedi.
Après quelques années, Vital Kamerhe s’est retrouvé devant la justice après être mis en détention et condamné à plus de 20 ans de prison, pour détournement des fonds alloués à la construction des maisons préfabriquées dans le projet de 100 jours du chef de l’État.
Comme dans ses habitudes magiciennes, «le pacificateur » a usé de sa formule «Abragadabra» pour être acquitté par la justice et à ce jour, Kamerhe renaît de ses cendres comme un vrai « sphinx ». À sa sortie de la prison, Vital a été nommé vice-premier ministre en charge de l’économie nationale.
Partenaire original de Félix Tshisekedi, aujourd’hui, VK vient d’être remercié par son allié fidèle en lui cédant facilement le fauteuil (poste) du président de l’Assemblée nationale tant convoité par certains alliés du chef de l’État.
Face à ce film communément appelé « Kamerhisgang», le natif du Sud-Kivu entre une fois de plus dans l’histoire de la grande politique de la République démocratique du Congo, malgré ses envies ratés de se retrouver un jour à la primature.
Rédaction