Un rapport de l’ONU révèle que l’armée Rwandaise a tiré un missile sol-air sur un drone de la Monusco, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Selon ce rapport interne « encore » confidentiel et dont une partie a été révélé par le média Français, France 24, les éléments de l’armée Rwandaise sont pointés du doigt dans cette attaque contre un drone des Nations Unies.
« Selon le document de l’ONU, un « missile sol-air présumé des Forces de défense rwandaise (RDF) » a visé le 6 février dernier, sans l’atteindre, un drone d’observation de l’ONU. Il aurait été tiré depuis un véhicule blindé dans une zone contrôlée par le M23 », a rapporté le média Français en citant ce document confidentiel.
« Les renseignements militaires extérieurs français confirment que le véhicule blindé de type WZ551, équipé d’un système de missile sol-air, est rwandais », ajoute-t-il.
Dans le même sens, deux photographies aériennes sont jointes au rapport, afin de clarifier cette situation.
« On peut y voir un véhicule blindé à 6 roues avec, déployé sur son toit, un système de radar et de lance-missiles. Elles ont été prises à environ 70 km au nord de Goma, au nord du territoire de Rutshuru, par le drone qui a été visé par le missile », a renchéri la source.
Cet incident passe encore sous silence des autorités de tout bord.
La Monusco (Mission de l’ONU en RDC) indique dans le document ne pas connaître « de groupes armés possédant l’entraînement ou les ressources nécessaires pour opérer et maintenir un système de missiles sol-air mobile » et pointe une « escalade des forces conventionnelles engagées dans le conflit dans l’Est de la RDC ».
Ni l’ONU, ni les FARDC (Forces armées de la RDC), n’ont communiqué jusqu’à présent sur cet incident.
Par ailleurs, le même document précise que de nombreux types d’armes ont été utilisés par les M23 et l’armée rwandaise contre des appareils volants et qu’ils sont également en possession de canons anti-aériens et de systèmes portatifs de défense aérienne de type MANPADS.
Ces experts ont affirmé en même temps que les nouveaux moyens anti-aériens utilisés par le M23 et l’armée rwandaise « constituent une menace à haut risque pour tous les aéronefs du gouvernement de la RDC et de la Monusco dans la région ».
Emma Luinyx
