C’est depuis plusieurs jours que les combats ont repris au Nord-Kivu entre les rebelles du M23 et les forces armées congolaises (FARDC). Sur terrain, cette rébellion soutenue par Kigali continue de s’emparer de plusieurs localités et cités, malgré l’intervention des jeunes résistants Wazalendo et FARDC.
Eu égard de la gravité de la situation sur terrain, les États-Unis d’Amérique font pression au président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, afin d’accepter la proposition de résoudre ce conflit sur le plan politique et diplomatique, dont notamment le dialogue inclusif avec les rebelles. Une option que Kinshasa rejette catégoriquement.
Sans mâcher ses mots, Tshisekedi a mainte fois refusé dialoguer avec ces rebelles afin d’éviter toute forme d’infiltration au sein de l’appareil sécuritaire du pays.
« Il n’est pas question de dialogue politique avec ce groupe. Je le dis et je tiens à le préciser, il n’en sera jamais question. Tout simplement parce que c’est au moyen de ce genre de dialogue qu’ils profitent de la situation pour nous infiltrer », a déclaré Félix Tshisekedi.
Cependant, le gouvernement américain insiste sur le dialogue et fait pression à Kinshasa, de s’asseoir sur table avec les rebelles pour résoudre le problème dans l’amiable. Cette position des États-Unis est considérée comme injuste, car le pays de l’oncle Sam joue le double jeu en soutenant notamment le Rwanda.
De son côté, le gouvernement congolais veut à tout prix en finir avec le M23 militairement, en votant également la loi sur la réserve d’armée de la défense en République démocratique du Congo.
Cette loi est composée de :
- Militaires de carrière retraités et des différents services de sécurité ;
- Démobilisés du service militaire obligatoire ;
- Démobilisés du service militaire contractuel ;
- Volontaires civils engagés dans la défense du pays et de son intégrité territoriale face à une menace ou à une agression extérieure..
Elle précise notamment qu’une personne « condamnée pour crime de guerre, crime contre l’humanité ou génocide » ne peut pas être admis à la réserve armée de la défense. Cette dernière a pour mission de venir en soutien au Forces armées de la République démocratique du Congo.
Face à cela, l’État congolais a décidé d’augmenter le budget réservé à la défense, afin de se doter d’une armée dissuasive capable d’assurer la sécurité du territoire national.
La RDC avait notamment fait appel aux forces de l’EAC, pour traquer le M23, une mission qui n’a pas réussi, car cette force, composée des pays de l’Afrique de l’EST, avait rejeté l’option militaire contre les rebelles.
Par contre, le mini-sommet de Luanda avait pris une décision à travers un processus qui autorise le déploiement d’une force régionale dans l’est de la RDC pour débusquer les groupes qui refuseraient le désarmement.
L’EAC avait clairement indiqué que sa mission n’était pas offensive contre le M23. Une décision que Kinshasa avait considérée comme trahison et avait prise la résolution de n’est pas prolonger son mandat.
Après le départ de l’EAC, le gouvernement congolais a fait appel à une autre force, cette fois-ci, c’est celle de la SADC qui a clairement une mission offensive pour déloger le M23 de toutes les positions occupées.
À ce jour, la situation est critique sur terrain, les rebelles poursuivent leur avancement et la communauté internationale insiste sur le dialogue inclusif. Très radical à ce sujet, Kinshasa menace même de déclarer la guerre au Rwanda cité dans plusieurs rapports des Nations-Unies comme pourvoyeur de ces rebelles composés majoritairement des tutsi.
Néanmoins, c’est la population qui en souffre, car plusieurs ont quitté leurs villages et localités, certains sont devenus la cible des rebelles à travers des bombes larguées de part et d’autre.
Espérons que ce conflit sera résolu rapidement afin que la population regagne paisiblement son domicile.
Rédaction