Les données disponibles sur le marché illustre un déficit qui caractérise le secteur de l’emploi en République démocratique du Congo. Selon une étude menée deux ans passés par l’organisation internationale du travail (OIT), la population active évaluée à près de 27.5 millions, seulement 4 % œuvrent dans le secteur de l’économie et la majorité de la population vit dans l’informel.
Approché par notre rédaction à ce sujet, Jonathan Panzu, un employé, a déploré le fait que la recherche du bon travail en RDC dépend dorénavant des accointances qui existent entre les individus et non de la compétence
« Il est difficile que tu sois embauché dans une entreprise privée ou publique de la place sans avoir des affinités avec l’un de cadre de ladite firme. Et cela favorise l’incompétence et défavorise la compétence », a-t-il déploré.
En outre, Béni Kombi, entrepreneur de son état, condamne la pratique du népotisme et demande aux gestionnaires des entreprises de faire preuve de la conscience professionnelle et de la méritocratie.
« Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une difficulté où ceux qui ont la connaissance en la matière, ceux qui sont compétents sont sans emploi et les affinités priment à la place de l’élite. Pour mettre fin à cette pratique, j’invite tous les gestionnaires de faire preuve de la conscience et honnêteté professionnelle pour palier à cette situation qui ronge surtout des jeunes que nous sommes », a-t- il lâché.
Par ailleurs, Plusieurs kinois rencontrés estiment que, trouver de l’emploi en République démocratique du Congo est un véritable casse-tête.
Les autorités compétentes sont donc appelées à favoriser le climat des affaires pour attirer plus d’investisseurs et favoriser la méritocratie lors des différents tests de recrutement.
Il ya lieu de signaler que malgré l’accord signé entre le gouvernement congolais et l’Organisation Internationale du travail (OIT) en novembre 2021 pour y remédier, actuellement le taux de chômage est estimé à environ 84%.
Caleb Makedika