Plusieurs langues se délient dans la ville de Goma, après la nomination de Madame Judith Tuluka à la primature par le président Félix Tshisekedi Tshilombo.
Pour certains, il s’agit d’une preuve de féminisme positif, tandis que pour d’autres, c’est l’occasion d’exprimer leurs attentes et leurs demandes envers la nouvelle première ministre.
« Ce lundi 01 avril 2024, la RDC a vécu un moment décisif pour les droits des femmes dans les postes décisionnels avec la nomination de la première femme à la tête du gouvernement en tant que première ministre. C’est une nouvelle encourageante pour l’ensemble du pays, montrant que le président respecte les textes réglementaires, notamment la loi portant sur le principe de parité en son article 4. Nous saluons cette promotion et nos attentes sont multiples, notamment en matière de sécurité dans l’est de la RDC, de cohésion sociale et de développement économique. Si ces trois attentes sont satisfaites par la nouvelle première ministre, les Congolais seront comblés » a indiqué Chantal Faida, coach en leadership et politiques des femmes.
« Il est important de respecter la notion de genre en RDC, mais nous avons été surpris car nous pensions qu’en période de crise humanitaire et sécuritaire, le pays avait besoin d’un gouvernement compétent pour mettre fin à la guerre. Comme on dit, on ne peut pas juger un livre à sa couverture. Madame Tuluka a été ministre dans le gouvernement Sama Lokonde 2 et a été choisie comme première ministre congolaise, une première dans l’histoire de la RDC depuis 1960. C’est bien sûr un geste en faveur des femmes, mais en tant que parlementaire des jeunes, je me pose plusieurs questions car je pense que le président aurait dû nommer quelqu’un ayant une connaissance des affaires militaires en lien avec ce qui se passe dans l’est de notre pays », a réagi pour sa part, Jordan Mugisha, président provincial du parlement des jeunes au Nord Kivu.
En RDC, depuis la nomination de Judith Tuluka à la primature, de nombreuses attentes ont été exprimées par la population, en particulier celle de l’Est du pays, durement touchée par la guerre, dont les premières victimes sont les femmes.
Ange kahemulo depuis Goma
