La pétition visant le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, continue d’alimenter la controverse. Alors que certains députés dénoncent l’existence de signatures « frauduleuses », Steve Mbikayi, membre de la commission spéciale chargée de l’examen du dossier, dénonce une « intoxication ».
Selon lui, les informations faisant état de 25 signatures falsifiées sont « totalement fausses ». Il assure que la commission mène ses travaux dans un climat « serein et démocratique », malgré ce qu’il qualifie de campagne de discrédit sur les réseaux sociaux.
Cependant, plusieurs irrégularités ont bel et bien été signalées : un signataire non-député, des signatures dupliquées et des noms sans paraphe. La pétition, initiée par Crispin Mbindulu, compte 262 signatures, soit légèrement au-dessus du seuil requis. Ses initiateurs accusent Vital Kamerhe et son bureau de mauvaise gestion, de manque de transparence et de retards dans le paiement des frais de fonctionnement ainsi que de la couverture médicale des députés.
Le 19 septembre, Kamerhe et son rapporteur Jacques Djoli ont été auditionnés à huis clos. D’autres membres du bureau devraient être entendus dans les prochains jours.
Ce dossier divise profondément l’hémicycle : certains députés critiquent la mise en place « précipitée » de la commission, tandis que d’autres estiment que les priorités devraient rester centrées sur la crise sécuritaire à l’Est du pays. Les conclusions de la commission, très attendues, pourraient déboucher sur des sanctions ou un remaniement du bureau de la chambre basse.
Joël Tshim’s
