De retour de Genève, où s’est tenue la 60ᵉ session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le ministre d’État en charge de la Justice et Garde des sceaux, Guillaume Ngefa, a réaffirmé l’engagement de la République démocratique du Congo (RDC) à obtenir la reconnaissance internationale du génocide congolais.
Lors d’un briefing presse organisé mercredi 17 septembre, aux côtés du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le ministre a assuré que « la RDC est sur la bonne voie » dans ce combat diplomatique et juridique.
En marge de cette session onusienne, une séance spéciale a été consacrée à la situation sécuritaire en RDC. Les membres du gouvernement présents ont tour à tour insisté sur la nécessité de reconnaître les crimes de masse commis dans le pays, souvent liés au pillage de ses ressources naturelles.
Guillaume Ngefa a rappelé que « ce n’est pas l’apanage d’un État de dire que l’on ne peut utiliser le terme génocide ». Selon lui, il revient à la RDC de « prendre son bâton de pèlerin » et de convaincre la communauté internationale.
Le ministre de la Justice a annoncé que Kinshasa allait intensifier ses efforts pour faire valoir cette cause.
« Il y aura des actions prises pour qu’on puisse interpréter juridiquement, sur base des instruments internationaux, que ce qui se passe chez nous peut être apparenté au génocide », a-t-il affirmé.
En attendant une reconnaissance internationale, la RDC commémore chaque 2 août la journée nationale du GENOCOST, en hommage aux millions de victimes de ce qu’elle considère comme un génocide économique et humain.
Pour le gouvernement congolais, obtenir la reconnaissance de ces atrocités représente à la fois un devoir de mémoire et une exigence de justice. Kinshasa entend poursuivre son plaidoyer, convaincue que la communauté internationale finira par reconnaître la gravité des crimes subis par le peuple congolais.
Joël Tshim’s