Le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, s’est rendu dimanche 14 septembre, à la prison centrale de Kasapa, dans la province du Haut-Katanga. Conçue pour accueillir 800 détenus, cette maison carcérale en héberge aujourd’hui plus de 2 600.
Selon les chiffres communiqués par la direction, l’établissement compte actuellement 2 669 prisonniers, dont seulement 464 condamnés. La grande majorité est constituée de prévenus en attente de jugement, une situation qui engendre une promiscuité extrême et des conditions de vie jugées « très difficiles » par la responsable de la prison.
Constatant lui-même l’ampleur de la surpopulation, Guillaume Ngefa a assuré que l’amélioration des conditions de vie des détenus figure parmi ses urgences. Le ministre a promis de travailler sur des mesures pour désengorger les prisons et renforcer leur gestion.
La prison centrale de Kasapa illustre un problème chronique du système pénitentiaire congolais : la vétusté des infrastructures et la surpopulation liée au grand nombre de prévenus non jugés. Une situation régulièrement dénoncée par les organisations de défense des droits humains.
Joël Tshim’s