Ce 8 septembre 2025, la Journée internationale de l’alphabétisation (JIA) est célébrée sous le thème « Promouvoir l’alphabétisation à l’ère numérique ». Cette journée met en avant les enjeux de l’apprentissage dans un monde de plus en plus numérisé, où l’acquisition des compétences de base en lecture et en écriture demeure indispensable pour éviter toute forme de marginalisation.
Selon un rapport de la MONUSCO, 739 millions de jeunes et d’adultes dans le monde ne possèdent toujours pas les compétences fondamentales en lecture et en écriture. Par ailleurs, quatre enfants sur dix n’atteignent pas le niveau minimum requis en lecture, et 272 millions d’enfants et d’adolescents étaient déscolarisés en 2023.
La numérisation transforme nos manières d’apprendre, de vivre et d’interagir, avec des effets à la fois positifs et négatifs. Les outils numériques peuvent élargir les possibilités d’apprentissage, en particulier pour les groupes marginalisés, mais ils risquent aussi d’accentuer les inégalités. En effet, ceux qui n’y ont pas accès se trouvent exclus non seulement de l’enseignement traditionnel, mais aussi des bénéfices de l’ère numérique.
Cette transformation soulève également des préoccupations liées à la protection de la vie privée, à la surveillance numérique et au risque d’une consommation passive des contenus. Dans ce contexte, l’alphabétisation joue un rôle clé pour rendre ces évolutions inclusives et porteuses de sens.
En République démocratique du Congo, le taux d’alphabétisation des adultes atteignait 80,54 % en 2022, contre 77,3 % en 2017. Cette progression reste encourageante, mais des disparités marquées persistent, notamment entre hommes et femmes, ainsi qu’entre zones urbaines et rurales. L’intégration des compétences numériques dans les programmes éducatifs apparaît dès lors essentielle pour garantir que personne ne soit laissé de côté.
À l’occasion de la JIA 2025, la communauté internationale est appelée à réfléchir sur les politiques et programmes d’alphabétisation, en insistant sur la nécessité de promouvoir l’alphabétisation comme un droit humain et un bien commun. Célébrer cette journée, c’est à la fois reconnaître les progrès accomplis et mettre en lumière les défis qui subsistent.
L’alphabétisation n’est pas seulement un droit fondamental : elle constitue aussi un puissant levier d’autonomisation et de transformation sociale. En conjuguant nos efforts, il est possible de bâtir des sociétés plus inclusives, justes et durables.
Caroline Kaja
