Dans une tribune publiée mardi 2 septembre 2025, Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, a estimé qu’aucune réconciliation véritable ne pourra avoir lieu dans le pays tant que les violations des droits humains et les persécutions de la société civile ainsi que des opposants persistent.
Il affirme que cette réconciliation ne pourra pas être obtenue par des accords partiels ou des procès sélectifs, mais uniquement à travers un dialogue authentique réunissant toutes les parties prenantes.
« Lors d’un récent séjour à Goma et Bukavu, j’ai rencontré des responsables religieux et des acteurs de la société civile qui m’ont parlé de leur persécution et de leur abandon par le régime en place. Leurs appels demeurent sans réponse, leurs voix sont ignorées, tandis que l’administration actuelle s’accroche à l’illusion que des solutions bricolées apporteront la paix. La réconciliation ne sera pas obtenue par ces accords ou par des procès sélectifs. Elle exige un dialogue authentique, réunissant autour de la table toutes les parties prenantes (responsables religieux, société civile, communautés et acteurs politiques). Sans cela, le Congo restera prisonnier de cycles de violence et de contre-violence », a déclaré l’ancien président.
D’après lui, au-delà des persécutions, le Congo pourrait faire face à des conséquences dramatiques si ces politiques mal avisées se poursuivaient.
Cette sortie médiatique intervient alors que l’opposition se retrouve en Afrique du Sud, autour de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, pour un dialogue politique, de paix et de sécurité en Afrique.
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