L’administrateur du territoire de Lubero pointe du doigt Kigali et appelle à la justice divine pour restaurer la paix en République Démocratique du Congo (RDC).
Dans un contexte marqué par les violences persistantes dans la province du Nord-Kivu, le Colonel Alain Kiwewa Mitela, administrateur du territoire de Lubero, a vivement critiqué le rôle du Rwanda dans l’insécurité qui secoue cette région. Lors d’une récente déclaration face aux journalistes, il a dénoncé le soutien présumé du régime de Paul Kagame aux rebelles du M23, responsables de nombreuses exactions dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
« Le problème du Congo, ce ne sont pas les Congolais entre eux. Le véritable problème du Congo, c’est le Rwanda actuel », a affirmé le Colonel Kiwewa. Avec des mots empreints de colère, il a accusé Kigali de provoquer et de meurtrir le Nord-Kivu, ajoutant que « notre intention est que Kagame puisse disparaître et laisser le Congo tranquille ».
Ces propos reflètent le sentiment de lassitude et d’indignation de nombreuses communautés locales face à une crise sécuritaire qui dure depuis des années. Le M23, un groupe armé actif dans la région, est régulièrement accusé de bénéficier du soutien logistique et militaire du Rwanda, bien que ce dernier ait toujours nié ces allégations.
Le Colonel Kiwewa a également appelé à l’intervention divine pour mettre fin aux souffrances de la population : « Dieu nous écoute, il écoute également la voix de la population ». Ce cri du cœur illustre le désespoir des autorités locales, dépassées par l’ampleur du conflit.
Face à ces accusations, le gouvernement congolais multiplie les appels à la communauté internationale pour qu’elle exerce une pression sur Kigali et encourage une résolution pacifique du conflit. Cependant, les tensions restent vives, et les perspectives de paix semblent encore lointaines.
Le Nord-Kivu, riche en ressources naturelles, est depuis des décennies le théâtre d’affrontements entre groupes armés et forces gouvernementales. Les populations locales, prises en étau, subissent les conséquences d’une instabilité chronique exacerbée par les ingérences extérieures.
Ce témoignage illustre une fois de plus la complexité des conflits dans la région des Grands Lacs et la nécessité d’une mobilisation collective pour parvenir à une paix durable.
Justin Mupanya, depuis Beni
