Le Centre interdisciplinaire de recherche translationnelle en médecine et sciences de la santé (CIRTMSS), mène une recherche épidémiologique et microbiologique sur les infections sexuellement transmissibles (IST) chez les détenus de la prison centrale de Bunia.
L’objectif de cette étude est d’identifier les prisonniers symptomatiques et de réaliser des analyses biologiques, notamment des prélèvements sur tous les sites susceptibles de justifier une infection sexuellement transmissible.
Le professeur Docteur Serge Tonen Wolyec, coordonnateur de ce centre de recherche, a affirmé lors d’un échange avec la presse locale, ce mardi 20 novembre à Bunia, que ces travaux dureront une semaine au sein de la prison centrale. La prochaine étape se déroulera dans les différents sites de déplacés.
« Le CIRTMSS saisit l’opportunité d’améliorer le diagnostic, mais aussi de mieux comprendre la situation de santé publique de nos prisonniers. C’est pourquoi nous menons actuellement une recherche épidémiologique et microbiologique sur les IST au sein de la prison centrale de Bunia. Nous ciblons principalement la population à haut risque de développer des IST. Nous ne nous limiterons pas seulement à la prison centrale ; nous comptons également nous rendre auprès des déplacés et mener la même étude auprès des populations dites clés, comme les femmes travailleuses du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes », a déclaré le professeur Docteur Serge Tonen.
Le CIRTMSS a lancé des alertes auprès de ses bailleurs de fonds afin de mener des actions ponctuelles pour améliorer la prise en charge des prisonniers, les accompagner dans l’éducation sexuelle et sur le plan microbiologique, avec l’intention de vérifier l’efficacité des traitements.
Par ailleurs, il lance un appel aux personnes de bonne volonté souhaitant soutenir cette initiative afin de garantir l’amélioration de la santé de la population.
Rachidi Kudra, depuis Bunia