Le projet de la révision de la constitution continue de faire couler encre et salive au sein de la classe politique congolaise.
Dans une vidéo publiée sur X , Olivier Kamitatu le bras droit de l’opposant congolais, Moïse Katumbi, accuse le président de République de vouloir toucher à l’article 220 de la loi fondamentale, lequel précise les dispositions qui ne peuvent donner lieu à révision, notamment celles liées au nombre et à la durée des mandats du chef de l’État.
» Le président de la République veut, en réalité déverrouiller l’article 220 qui limite le nombre de mandats qui considère qu’il ne peut plus y avoir à la tête du Congo un nouveau dictateur qui s’impose à tous congolais » , a-t-il déclaré sur la vidéo.
L’ ancien président de la chambre basse du parlement a rappelé au président de la République son dynamisme sous l’ère Kabila ,de concert avec ses pairs de l’opposition dont Moïse Katumbi, Martin Fayulu, etc lorsque le régime passé voulait à tout prix changer la constitution.
Olivier Kamitatu se souvient également des Martyrs, tels que Rossy Tshimanga , Thérèse Kapangala et d’autres activistes de la société, lâchement abattus lors des manifestations contre le changement de la constitution.
» Qu’est-ce qu’on va leur dire? » , s’est-il demandé.
Par ailleurs, il s’étonne du revirement de plusieurs professeurs de droit constitutionnel, dont l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale, André Mbata , dont les anciennes vidéos , aujourd’hui exhumées , les montrent défendant bec et ongles ce texte qu’il considéraient , jadis , » pleine de modernité , qui affirme la parité entre les hommes et les femmes, qui maintient et impose les droits de l’opposition politique, qui est un compromis entre les unitaristes et les fédéralistes , qui inclut les compétences des provinces , de l’État central, les compétences partagées , qui instaure la conférence des gouverneurs ».
Pour rappel, lors de son séjour à Kisangani, le président de la République a exprimé sa volonté de changer la constitution.
Depuis son discours, les voix se lèvent au sein de l’opposition et de la société civile contre cette initiative affirmant qu’est une manœuvre du pouvoir pour s’éterniser à la tête du pays.
Joël Tshim’s