Les réactions fusent de partout après le carnage survenu à la prison centrale de Makala dans la nuit 01 au 02 septembre à Kinshasa.

Dans une déclaration faite sur son compte X ce mercredi 04 septembre, Claudel Lubaya a déclaré que malgré un hyper populisme enflammé et une propagande indigeste, le ministre de la justice n’a pas répondu à temps et à l’heure aux dénonciations relatives à l’enfer carcéral qu’est la prison centrale de Makala.

Selon lui, les shows médiatiques, exacerbées, aux allures compétitives sur fond de victimisation puérile n’auront pas suffi en lieu et place de réelles mesures à même de désengorger la prison et d’en améliorer les conditions de vie des détenus.

D’après Claudel Lubaya, avec recul , 72 heures après, chacun Constant que les évènements tragiques qui se sont déroulés dans cet établissement inhumain mettent en lumière les limites du populisme dans la gestion des affaires publiques, plaçant ainsi le ministre de la justice et l’ensemble du gouvernement dos au mur.

 » Ils ont menti. Ils n’ont jamais désengorger la prison ni amélioré les conditions carcérales  » a-t-il écrit.

Pour lui, autant les faits sont graves, autant l’absence de réaction proportionnée est sidérante. Les gens doivent répondre et rendre des comptes et qu’aucune explication ne suffira pour justifier le fait que trois jours après , personne n’est suspendu, personne n’est révoqué, personne n’a démissionné. C’est inacceptable, inexplicable, injustifiable et inqualifiable.

 » Le rhétorique habituelle sur une prétendue enquête qui aurait commencé est un disque rayé dont on connaît la mélodie. Elle n’a jamais produits la moindre conclusion. Et les exemples sont légion » a-t-il ajouté.

Dos au mur, poursuit-il, le gouvernement a devoir de transparence envers les familles des victimes et envers la nation , en fournissant le bilan précis des exécutions sommaires et des violes de femmes pour éteindre les spéculations.

 » Le bilan provisoire de 129 morts et une cinquantaine de femmes violées suscite des doutes sérieux , de même qu’il manque de crédibilité dans l’opinion »

Avant de poursuivre  » il s’agit d’une violation grave des droits à la vie , à l’intégrité physique et à la dignité humaine garantis par les 16 et 61 de la constitution ainsi 6 et 10 du pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi 4 et 5 de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples. L’ État congolais a manqué à son obligation de respecter et de protéger la personne humaine ( article 16 de la constitution) . Ses agents ont commis un crime prémédité. Seul un procès public et des sanctions appropriées peuvent prévenir toute récidive « .

Face à cette succession de crime des masses sans que le pouvoir s’en émeuve, selon la déclaration de cet acteur politique il y’a lieu considérer que la responsabilité morale du président de la République est engagée.

« Face à une succession de crime de masses, sans que le pouvoir s’en émeuve, il y’a lieu de considérer que la responsabilité morale du président de la République est engagée  » a-t-il renchérit.

Pour Claudel Lubaya, l’absence de Félix Tshisekedi ne l’en dédouane nullement et son silence contraste avec son serment constitutionnel de veiller au respect des droits de la personne humaine.

Joël Tshim’s