24 heures après la condamnation à la peine de mort de l’ancien président de la CENI , Corneille Nangaa et 25 coaccusés par la cour militaire de Kinshasa/Gombe, l’Union européenne monte au créneau en réitérant son opposition à l’exécution de la peine de mort.
À travers un communiqué rendu public ce vendredi 09 août et consulté par la rédaction d’Afrik-info.cd , l’Union européenne rappelle son attachement à la nécessité de garantir le droit à un procès équitable et au respect des droits des accusés, en ligne avec les obligations de droit international auxquels la République Démocratique du Congo a souscrit.
Elle rappelle sa totale opposition à la peine de mort en toutes circonstances.
« la peine de mort est incompatible avec le droit inaliénable à la vie et elle est cruelle, inhumaine et dégradante . Elle représente la dénégation ultime de la dignité humaine, échoue à l’heure de dissuader les actes criminels et rend les erreurs judiciaires irréversibles. Nous l’avons exprimé en ces termes avec tous les interlocuteurs appropriés en RDC , y compris récemment lors d’entretiens avec différents membres du gouvernement et hauts fonctionnaires à Kinshasa » lit-on sur le communiqué.
Par ailleurs, l’UE exprime ses vives craintes face à ce recul de l’État de droit, notamment si des exécutions venaient à être effectuées dans un pays qui avait jusqu’à présent choisi de maintenir un moratoire sur la peine capitale.
Pour rappel, la justice militaire de la RDC a condamné 26 individus à la peine de mort le vendredi 08 août dernier pour crime de guerre , participation à un mouvement insurrectionnel et trahison. Le même jour , le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a condamné à mort 6 membres de la Force du progrès, un groupe affilié au parti politique l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) , pour association de malfaiteurs et tentative de meurtre.
Joël Tshim’s