RDC–Rwanda : Léonard She Okitundu plaide pour une action forte contre les FDLR

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Léonard She Okitundu, ancien ministre des Affaires étrangères et aujourd’hui député national ainsi que vice-président de la commission des Affaires étrangères, lance un avertissement sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Face aux tensions persistantes avec le Rwanda, il estime que neutraliser les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) reste essentiel pour sortir de l’impasse dans la région.

Renforcer la lutte contre les groupes armés

Pour Okitundu, la présence des FDLR dans les Kivu depuis près de trente ans est un argument régulièrement avancé par Kigali pour justifier ses interventions et son soutien à certains groupes armés opérant en RDC. Selon lui, seule une action déterminée permettrait de supprimer ce prétexte et de limiter le risque d’escalade.

« Des mesures radicales doivent être envisagées contre les FDLR », insiste-t-il, plaidant pour une stratégie coordonnée et soutenue sur le terrain.

Une question centrale des tensions régionales

Les FDLR, composées en partie de responsables du génocide rwandais de 1994, sont accusées de commettre régulièrement des exactions contre les civils congolais et de déstabiliser la région. Pour le Rwanda, leur existence constitue une menace directe. Du côté de Kinshasa, ces forces s’inscrivent dans un contexte plus large où plus de 120 groupes armés opèrent simultanément.

Okitundu souligne que toute stabilisation durable de l’Est du pays nécessite une réponse ferme à ce mouvement, dont la résilience défie les interventions militaires successives.

Remettre le dossier sur l’agenda national et international

Depuis le Parlement, l’ancien diplomate cherche à replacer la question au centre du débat. Il appelle à renforcer la coopération avec les pays voisins et les partenaires régionaux, tout en améliorant la coordination entre le gouvernement, l’armée et les services de sécurité. Selon lui, il ne s’agit pas de provoquer Kigali, mais de lever un verrou sécuritaire qui profite à certains groupes armés et entretient la méfiance entre les deux États.

Un sujet sensible à Kinshasa

Ces propos interviennent alors que les affrontements se poursuivent entre les forces congolaises et le M23 dans le Nord-Kivu, un mouvement accusé d’être soutenu par le Rwanda. L’appel d’Okitundu devrait relancer la réflexion sur la stratégie nationale face aux groupes armés. Pour l’ancien ministre, la priorité est claire : neutraliser les FDLR afin de permettre une solution politique et sécuritaire durable dans la région.

 

Joël Tshim’s

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