Le Kasaï Oriental traverse une zone de fortes turbulences politiques. En l’espace de quelques jours, l’exécutif et le législatif provinciaux se retrouvent simultanément fragilisés, plongeant la province dans une impasse institutionnelle inédite.
Le 28 octobre 2025, sept députés provinciaux, menés par Christian Ngandu, ont déposé une motion de défiance contre le gouverneur Jean-Paul Mbwebwa Kapo. Les élus reprochent au chef de l’exécutif une gestion jugée opaque, notamment autour d’une subvention de trois millions de dollars octroyée par le gouvernement central. La plénière appelée à examiner cette motion est prévue pour le 31 octobre.
Mais avant même cette échéance, un second front de crise s’est ouvert au sein de l’Assemblée provinciale. Treize députés sur vingt-quatre ont retiré leur confiance à quatre membres du Bureau : le vice-président Jean-Paul Ntumba Mboma, le rapporteur Faustin Mfwamba Ntumba, le rapporteur adjoint Trésor Lukusa Kapena et la questeur Ruth Kayikwamba Kalambayi. Seul le président, Willy Muya, conserve pour l’instant son poste, mais se retrouve isolé et dans l’impossibilité de convoquer une plénière, faute d’un Bureau complet.
Entre la contestation du gouverneur et la désintégration du Bureau de l’Assemblée, les institutions provinciales se retrouvent paralysées. À la veille de la plénière décisive du 31 octobre, le Kasaï Oriental s’enfonce dans une crise politique dont l’issue demeure incertaine.
Denis Ngalamulume







