La commune de Masina est sous le choc après la révélation d’un drame sanitaire impliquant une fillette de 10 ans, surnommée « Princesse » pour préserver son anonymat. Selon sa famille, l’enfant a été déclarée séropositive au VIH à la suite d’une transfusion sanguine reçue dans une clinique réputée de Kinshasa.
Admise le 26 mars 2025 à la clinique Sainte Marie Notre Mère pour de fortes fièvres, « Princesse » y est restée hospitalisée jusqu’au 5 avril. Au cours de son séjour, elle a bénéficié d’une transfusion sanguine provenant d’un centre local. Trois mois plus tard, en juillet, la dégradation de son état de santé a conduit à de nouveaux examens, révélant sa séropositivité.
L’avocat de la famille, Me Clément Muza Kayembe, souligne que les tests des parents se sont révélés négatifs, ce qui laisse penser que l’infection a été contractée lors de la transfusion.
« Ce dossier met en lumière un grave dysfonctionnement dans la chaîne de contrôle du sang transfusé », a-t-il déclaré, appelant les ministères de la Santé et de la Justice à diligenter une enquête rigoureuse et à sanctionner toute négligence.
Cette affaire relance le débat sur la sécurité des transfusions sanguines en République démocratique du Congo, où les mécanismes de contrôle restent parfois insuffisants et où les risques de contamination demeurent élevés. Des associations de santé publique plaident pour un renforcement des procédures de vérification et une sensibilisation accrue du personnel médical à l’importance d’un sang rigoureusement testé.
Pour la famille de « Princesse », l’urgence est double : comprendre comment une telle tragédie a pu se produire et obtenir des garanties afin qu’aucune autre famille ne subisse la même épreuve.
Joël Tshim’s
