Le gouverneur intérimaire du Haut-Katanga, Martin Kazembe Shula, est convoqué par le procureur général près la Cour de cassation à Kinshasa.
Selon plusieurs sources, il est soupçonné d’être impliqué dans un vaste réseau de malversations financières. Il lui serait notamment reproché d’avoir instauré un système de rétrocommissions, exigeant illégalement 10 % auprès de tous les prestataires de la province. Ce mécanisme aurait vidé les caisses publiques et paralysé plusieurs projets de développement.
L’affaire aurait éclaté après la dénonciation d’un prestataire ayant refusé de céder à cette exigence illégale et décidé de saisir la justice.
Des informations locales indiquent que plusieurs prestataires, notamment ceux engagés dans les travaux de construction et de réhabilitation des routes, seraient victimes de ce système. Certains projets ont ainsi pris du retard, voire été totalement bloqués.
Il convient de rappeler que Martin Kazembe n’occupe la fonction de gouverneur intérimaire que depuis environ deux mois. En si peu de temps, il est déjà accusé d’avoir mis en place un système de prédation et de pillage systématique.
De nombreux observateurs craignent que, s’il reste à la tête de la province, il ne compromette gravement l’économie locale et détourne les fonds destinés au développement.
Josué Kid