Le ministre congolais de la Justice, Guillaume Ngefa, a exhorté dimanche l’Organisation des Nations unies à infliger des sanctions sévères aux membres de la rébellion AFC-M23, accusés de commettre de graves violations des droits humains dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Arrivé en Suisse pour participer à la 60ᵉ session du Conseil des droits de l’homme, le garde des Sceaux a dénoncé l’activisme des rebelles qui contrôlent plusieurs localités stratégiques, dont Goma et Bukavu. Selon lui, les violences contre les civils constituent « des crimes qui ne peuvent rester impunis ».
Le ministre a également pointé du doigt certains officiers de l’armée rwandaise, accusés de combattre aux côtés du M23.
« Il appartient aux Nations unies de prendre toutes les mesures nécessaires afin que justice soit rendue, conformément au droit international », a-t-il déclaré.
Sur le plan interne, Guillaume Ngefa a rappelé que des officiers congolais ayant abandonné leurs positions ou participé à des exactions sont déjà poursuivis devant la justice militaire.
La délégation congolaise, composée de quatre ministres, prendra part aux travaux du Conseil des droits de l’homme, prévus du 8 septembre au 3 octobre 2025. Kinshasa espère obtenir un soutien international renforcé face à l’instabilité persistante dans l’Est du pays.
Joël Tshim’s