Un rapport récent du Programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida (PNMLS) met en lumière une situation préoccupante dans les camps de déplacés internes autour de Goma. Depuis le début de l’année 2025, 113 nouveaux cas de VIH/Sida ont été identifiés, venant s’ajouter aux 480 déjà enregistrés.
Cette augmentation découle d’une campagne de dépistage volontaire initiée en janvier, comme l’a expliqué Aubin Mongili, coordonnateur du PNMLS.
« Nous avons mené des dépistages volontaires dans ces camps et découvert avec stupéfaction 113 nouveaux cas de VIH/Sida. Malheureusement, ces personnes infectées n’ont pas encore accès aux antirétroviraux, car elles ignorent où et comment s’en procurer. Nous les avons orientées vers les centres de santé les plus proches », a-t-il indiqué.
Les conditions de vie précaires dans les camps, marquées par la surpopulation, la pauvreté et le phénomène du « sexe de survie », favorisent la transmission du virus. Cette réalité souligne l’urgence d’interventions plus soutenues pour endiguer l’épidémie et apporter une assistance médicale aux personnes infectées.
Aubin Mongili a ainsi appelé les autorités congolaises et les partenaires internationaux à intensifier leurs efforts. Il s’agit notamment de mobiliser des ressources pour améliorer l’accès aux traitements et sensibiliser les populations vulnérables.
La lutte contre le VIH/Sida dans ces camps nécessite des réponses adaptées aux défis posés par les déplacements forcés et la misère qui fragilisent encore davantage ces communautés.
Justin Mupanya, depuis Beni