Le Conseil supérieur de la magistrature de la République Démocratique du Congo a annoncé l’ouverture de deux enquêtes majeures à l’encontre du Premier Président de la Cour d’appel de Haut-Lomami et de ses collaborateurs.
Cette décision fait suite à la diffusion virale sur les réseaux sociaux d’un enregistrement audio impliquant ce magistrat dans une affaire de corruption.
Selon un communiqué officiel signé par Télésphore Nduba Kilima, secrétaire permanent et porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature, le magistrat en question est accusé d’avoir accepté la somme de 35 000 dollars américains.
Cette somme aurait été perçue dans le cadre d’actes de corruption, ce qui a suscité un tollé général et a conduit les autorités judiciaires à réagir rapidement.
Deux types d’actions ont été engagées. La première, de nature pénale, est menée par le Parquet général près la Cour de cassation, tandis que la seconde, disciplinaire, est en cours au sein du Conseil supérieur de la magistrature. Ces enquêtes visent à établir les responsabilités et à sanctionner, de manière exemplaire, les personnes impliquées dans cette affaire.
Le Conseil supérieur de la magistrature appelle par ailleurs les témoins à fournir toute information utile qui pourrait contribuer à la manifestation de la vérité. Ce geste est interprété comme une volonté claire de lutter contre l’impunité et de renforcer l’intégrité des institutions judiciaires du pays.
Ce scandale met une nouvelle fois en lumière les défis auxquels le système judiciaire congolais est confronté, notamment la lutte contre la corruption qui gangrène plusieurs secteurs de l’administration publique.
Les prochaines étapes de ces enquêtes seront suivies de près, alors que l’opinion publique attend des réponses claires et des actions concrètes pour éradiquer ces pratiques.
L’issue de ces enquêtes pourrait avoir des répercussions significatives sur le système judiciaire, marquant un tournant dans la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo.
Caleb Makedika
