La situation sécuritaire de la ville de Goma, capitale du Nord Kivu, est passée de l’alarme à l’urgence, où aucune nuit ne se passe sans cas de meurtre ou de vol à mains armées.
Le dernier cas en date est celui du mercredi 14 Août 2024, où un jeune homme d’une vingtaine d’années a été abattu par balle dans le quartier Mabanga Sud, commune de Karisimbi, par des individus inconnus.
Ce cas s’ajoute à plusieurs autres, dont au moins six personnes ont été tuées par balles par des inconnus.
Cela a entraîné des manifestations successives pendant trois jours dans la partie nord de la ville, où des jeunes manifestants ont bloqué les routes, brûlé des pneus. Pendant ces trois jours, aucune communication de la part des autorités n’a été faite sur le sujet.
Pour ces jeunes, la situation sécuritaire de la ville de Goma devient terrifiante. « Regardez, en une semaine, on peut tuer dix personnes dans une province où il y a plus de dix généraux mais où aucune intervention n’est engagée. On nous a même déclaré l’état de siège pour améliorer la situation sécuritaire, mais elle s’est empirée. C’est pourquoi les jeunes sont descendus dans la rue pour dénoncer l’incompétence des autorités provinciales », déclare Gloire Bagaya, activiste des mouvements citoyens à Goma.
Ce dernier se joint à d’autres activistes des mouvements citoyens pour exiger la démission des autorités de l’état de siège, qu’ils jugent incompétentes face à la situation sécuritaire de cette ville touristique.
« Il est désormais impératif que ces autorités démissionnent, car elles ont failli à leur mission. Nous ne pouvons pas vivre dans une ville où plusieurs armées sont présentes et pourtant aucune ne nous vient en aide », renchérit-il.
Il est important de rappeler que la société civile de Goma, a récemment dressé un bilan de 78 personnes tuées à Goma et dans les environ en l’espace d’un mois seulement.
Ange Kahemulo depuis Goma