Dans un communiqué rendu public jeudi 11 juillet, la Belgique se dit extrêmement préoccupée par la conclusion du rapport final du groupe d’experts des Nations-Unies sur la République démocratique du Congo, qui met notamment en lumière la gravité des violations et atteintes aux droits humains et les violations du droit international humanitaire dans la partie orientale de la RDC, ainsi que la détérioration continue de la situation sécuritaire.
Bruxelles montre son inquiétude face à l’accroissement des activités économiques illégales, de même que du trafic et de l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC et appelle aux poursuites judiciaires contre de tous ces crimes et violations.
Pour la Belgique, le rapport du groupe d’experts des Nations-Unies établit clairement les différentes formes de soutien actif du Rwanda au groupe armé M23 et à la plateforme politico-militaire Alliance fleuve Congo, via la présence massive des forces défense rwandaise (RDF) sur le territoire congolais, ainsi que le contrôle de facto des opérations militaires par les forces armées Rwandaise. Le rapport fait également état de l’emprise territoriale grandissante du Rwanda et du M23, ainsi que la mise en place d’une administration civile illégale dans les territoires sous occupation du mouvement terroriste M23.
La Belgique condamne fermement ces actions qui contreviennent aux principes de la charte des Nations Unies et constituent des violations manifestes de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC.
Elle exhorte d’une part le Rwanda à mettre fin immédiatement à ses opérations militaires dans la partie Est de la RDC, à y retirer ses troupes et son armement.
D’autre part, elle exhorte le M23 à cesser les exactions contre la population civiles .
Le rapport indique également la poursuite de collaboration militaire sur le terrain entre les forces armées de la RDC et les groupes armés illégaux y compris les FDLR et la Belgique appelle instamment les autorités congolaises à mettre fin de manière effective et décisive tout type de coopération avec les groupes armés.
Par ailleurs, elle condamne les exactions perpétrées par tous les groupes armés à l’Est du pays contre les populations civiles et les invites à cesser tous les hostilités et s’engager dans des processus de démobilisation, désarmement et réinsertion.
La Belgique appelle toutes les parties à s’engager résolument dans les processus diplomatiques initiés au niveau régional.
Elle exprime son soutien aux efforts de l’Angola dans le cadre du processus de Luanda et également à la trêve humanitaire conclue sous l’égide des États-Unis afin de permettre aux acteurs humanitaires d’apporter un appui nécessaire aux populations affectées par le conflits.
Elle appelle toutes les parties à faire respecter cette trêve et à poursuivre sur cette base les efforts pour mettre fin à ce conflit aux effets dévastateurs.
En conclusion, Bruxelles réitère son appréciation pour le travail précieux accompli par le groupe d’experts des Nations-Unies, conformément au mandat qui lui est confié par le conseil de sécurité des nations unies et exhorte les parties et entités identifiées dans le rapport à soutenir le travail du groupe d’experts sur la RDC , en prenant des mesures effectives pour donner suite et mettre en œuvre les recommandations de leur rapport.
Pour la Belgique, il est crucial que le groupe d’experts puisse poursuivre son travail librement et sans entraves.
Joël Tshim’s