L’ association nationale des victimes du Congo (ANVC) s’oppose à la démarche de l’État congolais visant à obtenir l’extradition de l’homme politique, Roger Lumbala, poursuivi par la justice française pour crime contre l’humanité.
Lors d’une interview accordée accordé à un média local le mercredi 15 mai, le coordonnateur de cette association non gouvernementale, Mhyrand Mulumba craint que la démarche congolaise ne puisse créer des obstacles dans la poursuite normale de cette affaire.
En outre, il estime que la justice parisienne est mieux placée pour poursuivre Roger Lumbala afin qu’il réponde de ses actes .
« La requête initiée par l’État congolais ne peut bénéficier que de fin de non-recevoir par les juridictions françaises, parceque vouloir extrader Roger Lumbala en RDC afin qu’il réponde de ses actes, j’estime que la France aurait cautionné l’impunité. Nous estimons que la cour parisienne est la mieux placée pour poursuivre M.Lumbala « a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Il affirme que son association reste disponible à collaborer avec la justice française sur certaines informations qu’elle va juger utile pendant la procédure.
« L’ association nationale des victimes du Congo est disponible à partager, avec la justice française, certaines informations qu’elle va juger utile tout au long de cette procédure « a-t-il renchérit.
Il sied noter que l’homme politique congolais a été mis en examen par le parquet national anti-terroriste le 04 janvier 2021 , à l’issue d’une enquête préliminaire ouverte en décembre 2016.
Il est poursuivi pour des crimes commis entre juillet 2002 et janvier 2003 dans la province orientale, ciblant la population civile.
Roger Lumbala est soupçonné d’y avoir participé en qualité de dirigeant du groupe rebelle Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD-N), Dans le cadre de l’opération dénommée »Effacer le tableau ».
Ces crimes ont été commis entre 1998 et 2003 lors de la guerre civile qui avait ensanglanté la République Démocratique du Congo.
Joël Tshim’s