Insécurité au Nord-Kivu : le collectif des jeunes de Goma propose certaines pistes de solution au chef de l’État congolais

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Plusieurs jeunes des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord Kivu se sont rassemblés ce lundi 06 Mai 2024 sur l’esplanade de l’ISC Goma pour un deuil collectif, organisé pour pleurer les victimes des bombardements lancés par les rebelles du M23 sur un site de déplacés de guerre.

Se confiant à la presse, certains de ces jeunes, pensent que le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi, devrait démissionner de son poste dans le cas où il se sent incapable de mettre fin à la guerre qui sévit dans l’Est du pays.

« Demandons au président de la République s’il est incapable de nous secourir de démissionner. Car il est le garant de la nation et de la constitution. Quand le Président reconnaît qu’il est défaillant, il doit démissionner, car nous pensons qu’il est complice », a déclaré Jacques Sineahera, activiste pro-démocratie.

D’autres par-contre pensent que le peuple congolais doit assumer sa responsabilité d’avoir choisi ses dirigeants, et comprendre qu’ils ont le devoir d’être exigeants face aux autorités, car elles ont été élues afin de travailler pour le peuple.

« Dans une démocratie, c’est aussi un choix à assumer. Si les gens ont voté pour lui, ils doivent accepter qu’ils l’ont fait, et accepter que la loi lui donne cinq ans. Même si la situation ne change pas, elle ne changerait pas non plus s’il démissionnait. Je pense que s’il tient sa promesse d’installer le quartier général des FARDC à Goma, cela pourrait changer la donne », a déclaré DePaul Buluku, activiste de la Lucha.

Et à lui d’ajouter : « La prise en charge des militaires, notamment le rééquipement en fonds liés à certaines institutions, sont des choses élémentaires auxquelles le gouvernement devrait penser. Il faut exiger plus de transparence et de responsabilité envers le gouvernement pour qu’il réactive les opérations avec des moyens suffisants et ne pas croire qu’un changement de Président peut tout changer. »

Rappelons que la projection des bombes sur les populations civiles dans le camp de déplacés, a coûté la vie d’au moins 14 personnes et fait 35 blessés, selon le gouvernement provincial, qui a indiqué que ce bilan n’est pas exhaustif.

Ange Kahemulo depuis Goma

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