La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu se dit “sidéré” par des attitudes défensives et replis stratégiques des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (RDC) face aux avancées des terroristes du M23-RDF en territoire de Masisi et Rutshuru depuis la résurgence de cette rébellion.
Cette coordination l’a dit dans un communiqué de presse rendu public ce lundi 11 mars, à l’issue d’une réunion qui a mis au tour d’une même table toutes les coordinations territoriales et urbaines de la société civile forces vives du Nord-Kivu, à Goma.
« Les tactiques décriées se caractérisent sur terrain par l’observance d’un cessez-le-feu unilatérale par les FARDC qui n’attendent qu’à être attaquées pour répondre et si par malheur l’ennemi prenait de l’ascendance sur l’armée loyaliste, cette dernière n’a d’autre alternative que d’appliquer le repli stratégique définitif. Pire encore, si l’ennemi attaque sur un axe bien défini, les militaires FARDC se trouvant sur d’autres axes restent calmes en train d’observer un cessez-le-feu de leur côté, et a leur tour quand quand ils seront attaqués, les autres resteront aussi calmes sur leurs axes», peut-on lire dans ce communiqué
Au regard des avancées rapides des terroristes du M23-RDF et des conséquences humanitaires alarmantes, la coordination de la société civile du Nord-Kivu recommande :
– au Président de la République de dépêcher urgemment le Ministre de la Défense Nationale et le Chef d’État Major Général des FARDC avec pour mission de résider au Nord-Kivu jusqu’à la libération totale de toutes les agglomérations sous le dictat de l’ennemi.;
– à réorganiser le commandement des opérations militaires et les troupes pour la reconquête rapide des entités sous l’emprise du M23-RDF;
– de mobiliser les services de renseignement pour identifier tous les officiers et agents des institutions de la république, complices du M2-RDF, et les déférer devant la justice pour des sanctions pédagogiques;
– d’interdire l’observance de tout cessez le feu et tout repli stratégique aux FARDC,
-Aux organisations humanitaires et les personnes de bonne volonté de se mobiliser pour apporter assistance humanitaire aux déplacés de la guerre partout où ils se trouvent.
– à la population civile de ne pas se laisser emportée par le désespoir, mais plutôt de plus redoubler d’efforts dans l’accompagnement et le soutien total aux FARDC en dénonçant tout individu ou groupe d’individus succeptibles de porter atteinte à la sécurité.
Justin Mupanya depuis Beni