Certains jeunes des mouvements citoyens et des groupes de pression du Nord-Kivu ont été arrêtés ce lundi 4 mars par les éléments de la Police nationale congolaise dans la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu.
Alors que ces jeunes militants étaient en pleine marche en direction du gouvernorat de la province du Nord-Kivu pour remettre un mémorandum au gouverneur militaire Ad intérim ou à son représentant, afin de faire entendre leurs revendications : « Nous sommes déjà sinistrés. Nous dénonçons les taxes qui nous sont imposées chaque jour », déclaraient ces jeunes interpellés.
« Taxes et impôts », se lamentait un militant, précisant que le mémorandum est adressé au Président de la République. « Nous pensons qu’il est temps pour le Président de la République de déclarer cette province en état de sinistre », compte tenu d’une série ininterrompue de crimes commis contre les populations civiles.
Ces derniers réclament un traitement spécifique de la part de la province du Nord-Kivu, qui est particulièrement victime des actes barbares des groupes terroristes, notamment les ADF/MTM-ISCAP qui sévissent dans la région de Beni au Grand-Nord et au sud, les rebelles du M23 RDF et leurs suppléants qui perpétuent la guerre dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, étouffant au passage la ville de Goma.
Les membres des mouvements citoyens et des groupes de pression du Nord-Kivu condamnent cet acte qu’ils considèrent comme une violation des droits de l’homme et exigent la libération sans condition de leurs pairs arrêtés lors d’une manifestation qu’ils estiment pacifique.
Ange kahemulo depuis Goma