Alors qu’un viol sur mineur de moins de 15 ans était jusqu’à présent répréhensible d’une peine d’emprisonnement, les violeurs d’enfants seront désormais condamnés à la castration chirurgicale à Madagascar.
Cette mesure a été validée par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) du Madagascar, après que le projet de loi a été adopté en début du mois de février par le parlement de ce pays.
Selon la HCC, les violeurs d’enfants de moins de 10 ans seront toujours castrés chirurgicalement. Et pour les victimes plus âgées, la sanction sera laissée à l’appréciation des juges.
Pendant que le gouvernement de Madagascar souhaitait une mesure plus indulgente en faisant le choix de castrer seulement de manière chimique ceux qui ont violé des mineurs de 13 à 18 ans, la HCC a estime que cette différence allait à l’encontre de l’objectif de la loi.
« La castration chimique ayant un caractère temporaire et réversible, ne permettrait pas de neutraliser définitivement les prédateurs sexuels et de diminuer le risque de récidive », estime la Haute Cour constitutionnelle.
En réaction à cette mesure, l’association Amnesty International avait appelé le gouvernement malgache à abroger ce texte, estimant que la castration chimique ou chirurgicale constitue un traitement cruel, inhumain et dégradant.
Soulignons que l’association Amnesty International pense que cette sanction de castration ne résoudra pas la question des viols d’enfants à Madagascar.
Justin Mupanya depuis Beni