Le Ministre d’État, Ministre de la justice et garde des sceaux Constant Mutamba, a ordonné la réhabilitation de toutes les toilettes des pavillons et du Centre de Santé de la prison centrale de Makala. C’était lors de son passage dans cet établissement pénitentiaire samedi 27 juillet.
Cette décision vient après la publications des vidéos choquantes des prisonniers de ce centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK), par le journaliste de l’actualité.cd, Stanis Bujakera Tshiamala, qui a été détenu dans cette maison carcérale, révélant des conditions de vie alarmantes.
Selon les vidéos publiées par le journaliste Stanis Bujakera, les détenus de la prison centrale de Makala passent nuit dans des toilettes et douches dans des conditions insupportables à cause de la surpopulation. Ils mangent une seule fois par jour aux heures du soir, ils vivent sans eau potable et font leur besoin naturel en plein jour dans l’espace public.
Après sa visite dans des différents pavillons de la prison centrale de Makala, le Ministre de la justice Constant Mutamba a pris cette décision de réhabiliter toutes le toilettes des pavillons de cette maison carcérale.
‹‹ J’ai d’abord instruit qu’il n’y ait plus aucun prisonnier qui passe la nuit en dehors d’une cellule, que tout prisonnier passe la nuit dans un lit. Nous avons également pris la mesure de réhabiliter rapidement toutes les toilettes de tous les pavillons, ainsi que le Centre de Santé, et de libérer rapidement les prisonniers qui ne doivent plus rester à Makala ››, a-t-il déclaré.
Il a également promis de signer un arrêter pour la libération conditionnelle des prisonniers chaque semaine.
‹‹ C’est pourquoi chaque semaine, nous allons signer des arrêtés de libération conditionnelle, mais dans un premier temps nous excluons de cette chaîne tous les prisonniers détourneurs des deniers publics de l’État ››, a-t-il ajouté.
Pour rappel, au total 421 détenus ont été libérés la semaine dernière de la prison centrale de Makala. Cette maison carcérale construite initialement pour 1500 personnes, compte aujourd’hui plus de 15.000 détenus qui vivent dans des conditions de vie très déplorables.
Rose Makengo
