Joseph Mukungubila, rentré récemment en République démocratique du Congo (RDC) après un exil de dix ans en Afrique du Sud, a accusé Moïse Katumbi d’avoir été impliqué dans les violences perpétrées contre ses partisans en décembre 2013. Mukungubila affirme que Katumbi, alors gouverneur du Katanga, a participé activement à l’enterrement vivant de ses disciples lors des affrontements dans sa résidence à Lubumbashi.
En réaction, Francis Kalombo, porte-parole adjoint de Moïse Katumbi, a fermement rejeté les allégations, déclarant que Katumbi n’a jamais dirigé les forces de sécurité et a toujours œuvré pour la paix. Il a qualifié les propos de Mukungubila de tentative de diabolisation visant à manipuler l’opinion publique et à discréditer Katumbi. Kalombo a également souligné que ces accusations récurrentes contre Katumbi sont des manœuvres politiques visant à le dénigrer. Il a insisté sur le fait qu’il n’y a jamais eu de conflit personnel entre Katumbi et Mukungubila, appelant à dépasser ces tensions et à se concentrer sur la réconciliation nationale.
Contexte des accusations
Les événements de décembre 2013 ont été marqués par des attaques coordonnées à Kinshasa, Lubumbashi, et Kindu, imputées aux partisans de Mukungubila. Ces attaques ont été violemment réprimées par les forces de sécurité congolaises, entraînant de nombreuses pertes humaines. Mukungubila, accusé de tentative de coup d’État par le gouvernement de l’époque, a fui la RDC pour se réfugier en Afrique du Sud.
En 2023, le président Félix Tshisekedi a accordé une grâce présidentielle à Mukungubila, permettant son retour en RDC le 7 juillet 2024.
Appels à la réconciliation
Malgré les accusations, Mukungubila a exprimé son désir de tourner la page et de tendre la main à ses compatriotes pour promouvoir la réconciliation. Ce geste a été salué par Kalombo, qui a affirmé que Katumbi n’a aucun problème avec Mukungubila et appelle à aller de l’avant. Cette situation souligne les tensions politiques persistantes en RDC et les défis liés à la justice et à la réconciliation nationale. Les autorités et les acteurs politiques doivent naviguer avec prudence pour assurer une transition pacifique et stable, essentielle pour le développement du pays.
Jean-Mike A