RDC : Retrait de la Monusco, Dénis Mukwege redoute un vide sécuritaire et un déficit de protection

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À travers un communiqué rendu public jeudi 27 juin dont une copie est parvenue à la rédaction d’Afrik-info.cd, le prix Nobel de la paix Dénis Mukwege fustige le retrait de la Monusco alors que la République démocratique du Congo est encore sous une grande menace des groupes armés nationaux et étrangers dans sa partie orientale.

Il a plusieurs fois réitéré ses inquiétudes suite au retrait accéléré de la Monusco et au transfert des responsabilités aux autorités nationales qui risquent de créer un vide sécuritaire et un déficit de protection des civils très dangereux dans ce contexte actuel, marqué par la guerre d’agression et d’occupation à laquelle le pays doit faire face.

« Nous réitérons nos vives préoccupations quant au retrait accéléré de la Monusco et au transfert des responsabilités aux autorités congolaises qui risquent de créer un vide sécuritaire et un déficit de protection des civils très dangereux dans le contexte actuel de la guerre d’agression et d’occupation à laquelle la RDC doit faire face », lit-on dans ce communiqué.

Le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023, exhorte le Conseil de sécurité des Nations-Unies, à rester saisi de la situation en RDC.

Il invite également les gouvernements membres du groupe de contact international pour la région des Grands Lacs et les représentants des institutions garantes de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région à ne plus tolérer les violations systématiques des droits humains, du droit international et de l’embargo sur les armes commises par le Rwanda et à adopter un régime fort de sanction pour obliger le régime de Kigali à retirer ses troupes du sol congolais et son soutien au M23.

Dénis Mukwege interpelle pour la même occasion, la population congolaise à quitter son sommeil, car l’absence de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national et le départ de la Monusco vont exacerber un vide qui existe déjà et la nature a horreur du vide. Il y aura une aspiration de toutes les forces négatives de la région dans les provinces de l’Est entraînant ainsi l’escalade du conflit en cours avec des conséquences humanitaires incalculables.

Joël Tshim’s

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