Plusieurs réactions se sont surgies après la demande du nouveau ministre de la justice Constant Mutamba au près du Procureur Général près la cour de cassation sur la poursuite judiciaire contre tous ceux qui font l’apologie sur l’homosexualité dans la République Démocratique du Congo.
Réagissant à la demande du ministre de la justice, le député national Steve Mbikayi propose au préalable la legiferation de la loi interdisant cette pratique en RDC.
‹‹Nous sommes très opposés aux pratiques homosexuelles en RDC et nous sommes pour leur pénalisation. Cependant, nous devons légiférer pour les interdire. Sans loi en la matière, la demande du ministre d’État à la justice au procureur près la cour de cassation de traquer les LGBT peut être considérée comme un dérapage ou un excès de pouvoir.›› a-t-il écrit
Il a par ailleurs demandé au ministre de rédigé une lettre au gouvernement interdisant cette pratique en RDC pour qu’elle soit adoptée à l’Assemblée Nationale.
‹‹Nous lui demandons de proroger sa lettre et de soumettre préalablement un projet de loi dans ce sens au gouvernement pour qu’il soit plus tard adopté à l’Assemblée Nationale. Au cas contraire, sa demande adressée au procureur sera nulle et de nul effet», a-t-il indiqué.
Pour le vice-président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), Jean-Claude Katende, interdire le LGBT en RDC sans une disposition légale, c’est de l’arbitraire.
« Je me demande sur base de quelle disposition légale qu’il formule cette demande. Tant que l’homosexualité n’est pas réprimée dans notre pays. C’est de l’arbitraire. Il aurait pu commencer par initier un projet de loi dans ce sens, mais dans l’état actuel de la législation congolaise, il est à côté de la plaque », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, il sied de noter que, jusqu’à présent, la RDC n’a pas de disposition législative particulière concernant l’homosexualité et la transsexualité.
Sephora Makengo