À la suite de la signature de l’Accord de Washington entre la RDC et le Rwanda, le président rwandais Paul Kagame a surpris en assumant ouvertement la responsabilité africaine quant à la réussite de ce nouveau cadre de paix.
« Ce n’est pas à Washington ni au Président Trump qu’il faudra demander des comptes en cas d’échec. La responsabilité nous reviendra, à nous Africains », a-t-il affirmé, adoptant un ton inhabituellement direct et introspectif.
Négocié sous l’égide de la Maison-Blanche, l’accord entend favoriser la stabilisation de l’est de la RDC. Il prévoit notamment le retrait des forces étrangères, la démobilisation des groupes armés ainsi qu’un mécanisme de suivi destiné à garantir sa mise en œuvre.
En tenant ce discours, Kagame cherche visiblement à anticiper les critiques portant sur la sincérité des engagements pris par les différentes parties. Il adresse également un message aux partenaires internationaux, tout en se positionnant comme un acteur central du processus.
Cependant, dans de nombreux milieux congolais, ces déclarations ne suffisent pas à dissiper les profondes réserves liées à l’histoire tumultueuse entre Kigali et Kinshasa, une relation marquée par la méfiance, les accusations récurrentes et plusieurs crises successives.
Reste désormais à savoir si les engagements se traduiront, cette fois, en actes concrets.
Josue Lelo







