La prison urbaine de Mwene-Ditu, vestige architectural de l’époque coloniale, se trouve dans un état de dégradation inquiétant, aggravé par les pluies diluviennes qui s’abattent sur la ville depuis plusieurs semaines. Cette situation suscite une vive inquiétude parmi la population locale, les organisations de défense des droits humains et les journalistes d’Actu-Service.Net, qui ont effectué une visite sur le site ce mardi 2 décembre.
Sur place, le constat est alarmant : des fissures profondes parcourent les murs, certaines sections sont sur le point de s’effondrer, et la toiture percée laisse l’eau s’infiltrer dans les cellules. Les conditions de vie des détenus, déjà précaires, se détériorent davantage, avec un accès limité à la nourriture, à un abri décent et aux soins de santé de base.
Depuis plus de dix ans, des alertes ont été lancées auprès des autorités compétentes pour exiger la réhabilitation ou la reconstruction de cet établissement devenu un danger public. Pourtant, ces appels semblent être restés sans réponse, le gouvernement n’ayant jamais entrepris de mesures concrètes pour sécuriser le site.
Les risques sont désormais élevés : effondrement du bâtiment, pertes humaines et aggravation des violations des droits des détenus, dont certains purgent des peines légères ou attendent encore leur jugement.
Face à cette situation, les habitants de Mwene-Ditu exhortent le gouvernement congolais et les partenaires humanitaires à intervenir rapidement, rappelant qu’une prison, même ancienne, doit garantir sécurité et dignité à ceux qui y sont détenus.
Dénis Ngalamulume







