En première ligne des grands débats économiques mondiaux, le ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi représente la République démocratique du Congo (RDC) aux Assemblées annuelles 2025 du FMI et de la Banque mondiale, qui se tiennent cette semaine à Washington.
Un rendez-vous crucial pour le pays, décidé à affirmer sa crédibilité financière et à renforcer le dialogue avec ses partenaires internationaux.
Au programme des échanges : la deuxième revue du programme avec le FMI, la mise en œuvre du Programme de résilience et de durabilité (RST), ainsi qu’un nouvel appui budgétaire attendu de la Banque mondiale. Les discussions portent également sur les grands projets d’infrastructures, dans les secteurs de l’énergie, des transports ou encore de la transition écologique, sans oublier les contacts avec les agences de notation concernant la dette souveraine du pays.
Le ministre devrait profiter de ces rencontres pour mettre en avant les réformes structurelles déjà engagées à Kinshasa. Parmi elles, le déploiement du Compte unique du Trésor et la facture normalisée, deux chantiers portés par le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour moderniser la gouvernance publique et renforcer la transparence dans la gestion des finances de l’État.
Malgré un contexte sécuritaire encore fragile, l’économie congolaise affiche une résilience notable. La croissance a atteint 6,5 % en 2024, un chiffre supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne. L’inflation, quant à elle, a fortement ralenti, passant de 22 % en juin 2024 à 7,8 % à fin septembre 2025, tandis que le franc congolais reste globalement stable face au dollar, malgré quelques tensions récentes sur le marché des changes.
Face aux partenaires de Bretton Woods, Doudou Fwamba compte rassurer et convaincre : la coordination entre le gouvernement et la Banque centrale du Congo (BCC) se poursuit, avec pour priorité de maintenir la stabilité économique, de préserver le pouvoir d’achat et de ramener la prévisibilité dans un environnement encore volatil.
« Notre ambition est claire : transformer la résilience de l’économie congolaise en progrès concrets pour nos citoyens », insiste le ministre, qui veut faire de ces réunions de Washington une nouvelle étape dans la montée en puissance économique de la RDC.
Joël Tshim’s