La Haute Cour militaire a condamné, mardi 30 septembre 2025, l’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, à la peine de mort. Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), dont il est l’autorité morale, a aussitôt dénoncé une décision éminemment politique.
Invité sur Radio France Internationale (RFI), Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du PPRD, a qualifié le procès de « vaste blague » et de « parodie de justice ». Selon lui, cette condamnation vise à écarter un acteur majeur de la vie politique nationale :
« Au lieu de s’attaquer aux véritables problèmes du pays – insécurité, crise sociale, tensions politiques –, on organise une diversion », a-t-il déclaré.
Le PPRD estime que cette procédure s’inscrit dans un plan de longue date contre l’ancien président, évoquant notamment le retrait de sa garde rapprochée, les restrictions de ses déplacements ainsi que la levée d’immunité parlementaire de certains de ses proches.
De son côté, la Haute Cour militaire soutient que Joseph Kabila a dirigé des réunions d’état-major à Goma et Bukavu, encadré des centres d’instruction rebelles et exercé un rôle de « chef incontesté » au sein de la coalition armée AFC/M23.
Cette condamnation, inédite dans l’histoire politique récente de la RDC, accentue les clivages au sein de la classe politique, entre ceux qui y voient une justice exemplaire et ceux qui dénoncent une instrumentalisation politique.
Joël Tshim’s