Plus de 200 députés ont signé une pétition visant à démettre Vital Kamerhe et quatre membres de son bureau. Une crise politique qui secoue l’Assemblée nationale, alors que l’Est du pays demeure plongé dans une grave instabilité sécuritaire.
Pour l’opposition, cette initiative s’apparente à une manœuvre du régime en vue d’un éventuel changement constitutionnel. La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) reconnaît la légalité de la démarche, mais s’interroge sur son opportunité : « Que cette crise ne détourne pas l’attention des urgences dans l’Est et de l’amélioration du social des Congolais », avertit l’organisation.
Vital Kamerhe a été auditionné par la commission spéciale le vendredi 19 septembre. Détendu, il a répondu aux questions, tandis que les auditions se poursuivaient avec les autres membres du bureau. La commission, présidée par Peter Kazadi, doit transmettre son rapport au bureau provisoirement dirigé par Isaac Tshilumbayi. La plénière, prévue dans trois jours, tranchera sur l’avenir du bureau Kamerhe.
Alors que plus de 1,6 million de personnes ont été déplacées à l’Est, la VSV insiste : les députés doivent agir « en âme et conscience » et privilégier l’intérêt supérieur de la République, même en cas de déchéance. La manière dont cette crise sera gérée déterminera non seulement la stabilité de l’Assemblée nationale, mais aussi la confiance des Congolais envers leurs représentants.
Joël Tshim’s