Le président Félix Tshisekedi a ordonné vendredi un renforcement « urgent » de la sécurité sur les voies navigables, à la suite d’une série de naufrages ayant causé plusieurs dizaines de morts dans la province de l’Équateur en République démocratique du Congo.
Lors du Conseil des ministres du 19 septembre, le chef de l’État a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et exigé des enquêtes « rigoureuses » pour établir les responsabilités. « Chaque acteur État, autorités locales, opérateurs privés et communautés doit assumer sa part dans la prévention des risques », a-t-il insisté.
Cette décision fait suite au drame du 10 septembre au confluent des rivières Nsolo et Maringa, dans le territoire de Basankusu (Équateur). Une pirogue motorisée transportant plus de 120 passagers, dont une majorité d’élèves, a chaviré. Seules huit personnes ont survécu, la surcharge et la navigation nocturne pourtant interdites étant pointées comme causes principales.
Un autre accident a été signalé quasiment au même moment sur le fleuve Congo, dans le territoire de Lukolela. Plus tôt, en juin, un naufrage sur le lac Tumba avait déjà coûté la vie à 48 passagers.
Pour prévenir de nouvelles tragédies, Tshisekedi a ordonné :
– la fermeture des embarcadères clandestins ;
– l’application stricte de l’interdiction de la navigation nocturne ;
– la traçabilité des embarcations ;
– la modernisation du parc fluvial.
Il a également demandé l’organisation de campagnes de sensibilisation, l’acquisition de bateaux modernes et le renforcement des moyens de la Congolaise des Voies Maritimes (CVM) et de la Régie des Voies Fluviales (RVF).
En RDC, où routes et infrastructures demeurent limitées, le transport fluvial constitue un moyen vital pour des millions de personnes. Mais les accidents, souvent dus à la surcharge, à l’absence de gilets de sauvetage et au manque de contrôle, se multiplient. Félix Tshisekedi a appelé à une action rapide pour « mettre fin à l’hécatombe sur les eaux congolaises ».
Joël Tshim’s