Nord-Kivu : 74 civils enterrés à Ntoyo après un massacre attribué aux ADF à Lubero

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Au moins 74 civils, parmi eux des femmes et des enfants, ont été inhumés ce mercredi à Ntoyo, à 7 kilomètres de Manguredjipa, dans le territoire de Lubero. Ils ont été victimes d’une attaque meurtrière attribuée aux rebelles de l’ADF. L’enterrement s’est déroulé dans un cimetière public, dans une atmosphère lourde d’émotion et de recueillement.

Selon Kakule Kagheni Samuel, président de la société civile du secteur de Bapere, chaque famille a récupéré les corps de ses proches, révélant l’ampleur du drame.

« Certains corps pourraient ne pas encore être enregistrés officiellement, mais au moins 74 ont été comptabilisés et inhumés à ce jour », a-t-il déclaré.

L’attaque s’est produite dans la nuit du lundi 8 septembre, alors que les habitants participaient à une veillée mortuaire. Le bilan officiel fait état de 71 morts sur le coup, plusieurs habitations incendiées ainsi que des camions et des motos réduits en cendres.

La société civile locale exhorte le gouvernement congolais à soutenir les familles endeuillées. « Nous demandons une prise en charge des survivants, notamment des enfants, afin qu’ils puissent reprendre une vie normale, surtout sur le plan scolaire », a plaidé Kakule Kagheni.

Monga Mabanga, fonctionnaire délégué du gouverneur à Njiapanda, a confirmé la présence des autorités militaires du secteur Sokola 1 et de l’administrateur du territoire lors des inhumations. Il décrit une situation tendue : « Le village est quasiment abandonné, les activités tournent au ralenti ».

Le gouvernement congolais a condamné avec fermeté les attaques des ADF dans les territoires de Lubero et Beni, qui ont fait au total 89 morts, dont 18 à Fotodu, près de Mamove. Il réaffirme sa volonté de restaurer la sécurité et de collaborer avec ses partenaires régionaux pour mettre fin aux violences.

À Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni, la journée de mercredi a également été marquée par le deuil : les 18 victimes de Fotodu y ont été inhumées. Philippe Bonane, acteur de la société civile locale, appelle à une réponse urgente du gouvernement face à la recrudescence des massacres.

Justin PM

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