Au moins 71 personnes ont été massacrées dans la nuit du lundi au mardi 9 septembre dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Les assaillants, identifiés comme des combattants de l’ADF, ont utilisé des machettes et des armes automatiques. Parmi les victimes figurent 26 civils qui participaient à une veillée mortuaire. Plus de 100 habitants ont également été enlevés et restent portés disparus.
Dans une déclaration rendue publique mercredi 10 septembre, la coalition Lamuka et le mouvement ADD Congo se disent « horrifiés » par cette nouvelle tuerie. Ils dénoncent l’inaction des autorités congolaises et exigent des explications du président Félix Tshisekedi.
Depuis le début de l’année, les violences attribuées aux ADF ont causé plus de 300 morts au Nord-Kivu et en Ituri. Rien qu’entre juin et juillet, plus de 100 civils ont été tués dans le territoire d’Irumu, en Ituri.
Lamuka et ADD Congo regrettent qu’aucun deuil national n’ait été décrété. Ils réclament trois jours de deuil en mémoire des victimes et appellent le gouvernement à mobiliser des moyens pour retrouver les personnes enlevées.
À Lubero, comme ailleurs dans l’Est du pays, les massacres se répètent et relancent la question de l’efficacité des autorités congolaises et de leurs partenaires dans la lutte contre les ADF.
Joël Tshim’s
