RDC : le gouvernement rejette toute assimilation entre les FARDC et le M23 après un rapport de l’ONU

You are currently viewing RDC : le gouvernement rejette toute assimilation entre les FARDC et le M23 après un rapport de l’ONU

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) salue les conclusions du rapport de la Mission d’établissement des faits du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), tout en rejetant catégoriquement toute tentative d’assimiler les Forces armées de la RDC (FARDC) au groupe armé M23.

Dans un communiqué rendu public et consulté ce lundi 8 septembre par notre rédaction, l’exécutif congolais qualifie d’« inappropriée » toute mise en parallèle entre une armée nationale, « redevable de ses actes et défendant la souveraineté du pays », et un mouvement armé qu’il décrit comme « subversif, supplétif d’un État voisin », en référence au Rwanda. Selon Kinshasa, la stratégie du M23 repose « sur la terreur, les crimes de masse et l’exploitation illégale des ressources naturelles, véritable raison de l’agression ».

Le rapport du HCDH, couvrant la période de janvier à juillet 2025, conclut que la crise dans l’Est de la RDC ne relève pas d’une simple rébellion mais d’un conflit armé international, marqué par la présence avérée de troupes rwandaises sur le sol congolais. Pour Kinshasa, cette reconnaissance confirme son statut de victime d’une « agression caractérisée par un État étranger ».

Des crimes susceptibles de constituer un génocide

Le document onusien met en lumière des crimes massifs et systématiques attribués au M23 et à ses soutiens : massacres de civils, déplacements forcés, violences sexuelles, enrôlement d’enfants, ainsi que des attaques contre des infrastructures civiles essentielles telles que des hôpitaux et des écoles. Certains de ces actes, commis sur base ethnique, pourraient être qualifiés de génocide selon le droit international.

Réagissant aux allégations formulées contre ses forces armées, le gouvernement affirme avoir transmis au HCDH des observations écrites dans les 72 heures suivant la publication du rapport. Il réaffirme l’absence de tout lien de commandement ou d’alliance entre les FARDC et les FDLR. Kinshasa insiste sur sa politique de « tolérance zéro » face à toute violation grave des droits humains et promet des sanctions systématiques en cas d’abus avérés.

Tout en réaffirmant sa détermination à défendre la souveraineté nationale et à protéger sa population, la RDC se dit disposée à coopérer avec des mécanismes internationaux crédibles et impartiaux, y compris une commission d’enquête indépendante.

Joël Tshim’s

Laisser un commentaire