Alors que la rentrée scolaire a déjà eu lieu le 1er septembre, le gouvernement congolais dénonce avec fermeté les pratiques du groupe armé M23, soutenu par les Rwanda Defence Forces (RDF), qui imposerait illégalement des frais scolaires dans les territoires sous son contrôle au Nord-Kivu.
Dans un communiqué publié le 3 septembre, la ministre d’État en charge de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu Dinanga, a rappelé que la gratuité de l’enseignement primaire public est un droit garanti par la Constitution de la République démocratique du Congo. Elle a qualifié cette gratuité de « principe intangible, irréversible et non négociable », soulignant que toute exigence de frais scolaires dans les écoles primaires publiques constitue une rançon injuste et inconstitutionnelle.
Des témoignages et des informations relayées sur les réseaux sociaux indiquent que les forces d’occupation imposeraient aux parents d’élèves le paiement de frais dans les écoles des zones qu’elles contrôlent. Des bulletins scolaires émis par le M23 auraient même été distribués à certaines écoles de Goma pour l’année scolaire 2024-2025.
Le gouvernement congolais insiste sur le fait que ces groupes armés n’ont aucune légitimité pour fixer des frais de scolarité. Il rappelle que l’État est le seul garant de la politique éducative nationale et qu’il assure le financement des frais de fonctionnement, des salaires et des primes liés à la mise en œuvre effective de la gratuité sur l’ensemble du territoire.
Face à cette situation, Kinshasa appelle les parents à ne pas céder à ces injonctions illégales. Le message est clair : aucun parent, que ce soit à Goma, Bukavu ou ailleurs, ne doit se soumettre à ces pratiques. Le gouvernement réaffirme sa détermination à protéger les familles congolaises, particulièrement celles vivant dans les zones affectées par le conflit, et à garantir le droit à l’éducation pour tous les enfants du pays.
Justin PM